Le point de vue szondien sur la période de latence Les feuillets psychiatriques de Liège 13/2, 140- 159 (1980)

par Jean MELON

Les considérations qui suivent trouvent leur point de référence dans un travail expérimental qui a consisté́ à comparer les tests de Szondi de 30 enfants de 9-10 ans et de 30 adolescents de 16 ans. Il s’agissait d’établir la fréquence des différentes réactions factorielles et vectorielles dans les deux populations et de vérifier s’il existait entre elles des différences statistiquement significatives.

En choisissant de comparer des enfants de 9 ans et des adolescents de 16 ans, nous opposons deux groupes de sujets entre lesquels ne peut manquer d’apparaitre une hétérogénéité structurale, l’organisation pulsionnelle et le mode de fonctionnement psychique d’un adolescent, autrement dit sa personnalité́, étant notoirement différents de ceux d’un enfant en période de latence.

Et puisque le test de Szondi est présenté́ par son auteur comme « test de diagnostic des pulsions » (Triebdiagnostik) il serait pour le moins fâcheux qu’il échouât à différencier les deux groupes de sujets.

Nous posons d’entrée de jeu les questions suivantes :

  1. Le Szondi permet-il de dégager, pour les différents facteurs, des différences significatives entre les deux groupes?
  2. Si oui, comment les interpréter à la lumière de la théorie szondienne ?
  3. L’interprétation szondienne des phénomènes recoupe-t-elle le point de vue freudien ? Si oui, autorise-t-elle un approfondissement de leur analyse ?

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