SZONDI et RORSCHACH

Jean Mélon

N’importe quel classement que vous lisez provoque en vous l’envie de vous mettre dans le tableau : où est votre place ? Vous croyez d’abord la trouver ; mais peu à peu comme une statue qui se désagrège ou un relief qui s’érode, s’étale et défait sa forme, ou mieux encore, comme Harpo Marx, perdant sa barbe postiche sous l’effet de l’eau qu’il boit, vous n’êtes plus classable, non par excès de personnalité, mais au contraire parce que vous parcourez toutes les franges du spectre : vous réunissez en vous des traits prétendument distinctifs qui dès lors ne distinguent plus rien ; vous découvrez que vous êtes à la fois (ou tour à tour) obsessionnel, hystérique, paranoïaque et de plus pervers (sans parler des psychoses amoureuses), ou que vous additionnez toutes les philosophies décadentes … 

Roland BARTHES. 

La théorie szondienne du moi repose essentiellement sur le concept de clivage (Ichspaltung). 

Szondi exploite ainsi jusqu’à leurs conséquences ultimes les intuitions de BLEULER et de FREUD et se situe dans la ligne des continuateurs les plus originaux et les plus féconds. ……

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